Les voiliers chavirent-ils souvent? Que faire si un orage imprévu s’abat sur le lac? De quelle assurance avez-vous besoin pour couvrir votre bateau à moteur ou votre voilier? Notre expert répond aux principales questions relatives à l’assurance de bateaux.
Comment assurer mon bateau?
Tout dépend du type de bateau. A-t-il un moteur ou non, s’agit-il d’un voilier? Dans le cas de bateaux à moteur, la souscription d’une assurance de la responsabilité civile est obligatoire. Les voiliers dont la surface vélique excède 15 m² sont également soumis à cette obligation. Se pose ensuite la question de la pertinence d’une couverture supplémentaire, à l’instar d’une casco partielle ou d’une protection complète telle que l’assurance All Risk. AXA propose des solutions intéressantes pour toutes les embarcations imaginables et pour tous les besoins. De manière générale, vouloir économiser sur l’assurance est un mauvais calcul lorsqu’on possède un bateau.
Quels sont les sinistres les plus fréquents?
Les plus courants sont les collisions, les voiles déchirées ou les dommages causés par les tempêtes, que ce soit au port ou lors d’une sortie. Les tempêtes finissent toujours par arriver, c’est juste une question de temps. En effet, la météo a considérablement changé ces dernières années. Les épisodes météorologiques extrêmes se multiplient. Les averses de grêle sont également de plus en plus fréquentes. Il est donc recommandé de souscrire au moins une assurance casco partielle.
À l’autre extrême, il y a la sécheresse. Quand le niveau d’eau s’abaisse, les bateaux touchent plus souvent le fond, et la note peut vite être salée. Je constate aussi fréquemment des dégâts causés par les incendies.
Puisque vous parlez de feu, durant l’été 2021, plusieurs embarcations ont été ravagées par les flammes lors d’un incendie survenu dans le port de Lachen (SZ). Dites-nous en plus sur ces sinistres extrêmes.
Les incendies sont plus fréquents qu’on ne l’imagine. Et quand ils éclatent au port, les pompiers sont souvent impuissants, car la plupart des bateaux sont fabriqués en composite (plastique) ou en bois. Avec une température atteignant 1000 C°, il n’y a plus grand chose à faire: le feu se propage vite d’un bateau à l’autre.
J’ai été témoin d’un incendie dans un port du lac de Constance. Il avait vraisemblablement été déclenché par un court-circuit au niveau d’une glacière. Dans une telle situation, si vous n’avez pas d’assurance partielle ou All Risk, vous payez le sinistre de votre poche. Comme je l’ai dit, il est imprudent de vouloir faire l’économie d’une assurance pour son bateau. Par chance, aucune faute du couple de propriétaires n’a pu être établie dans ce cas .
Les bateaux sont-ils exposés à d’autres menaces que celles déjà évoquées?
Nous avons cité la grêle, mais la neige peut aussi causer des dégâts. Et cela a souvent été le cas ces dernières années. Si des chutes abondantes se produisent sur une brève période, les bâches et le bastingage peuvent rompre sous le poids de la neige, surtout si elle est très mouillée, et donc plus lourde. Entreposer son bateau dans un hangar pour l’hiver peut être une bonne solution à cet égard. J’inspecte brièvement mon bateau à chaque fois qu’il y a des chutes de neige ou une tempête. Je m’assure notamment que la bâche n’est pas gelée et qu’elle n’a pas glissé. Car s’il pleut à bord, cela peut également causer des dégâts, et l’obligation de diligence s’applique dans ce genre de sinistre.
Quel risque les orages d’été et les intempéries représentent-ils pour les bateaux?
Au port, les orages et les intempéries sont très dangereux en raison des mouvements qu’ils provoquent. Les bateaux stationnés doivent donc être solidement amarrés et protégés par des pare-battages, faute de quoi ils risquent de se percuter latéralement ou leur proue peut subir des chocs contre le ponton ou la rive. Les forces à l’œuvre peuvent être impressionnantes, tout autant que leurs conséquences d’ailleurs. Il importe donc de vérifier régulièrement le matériel et de le remplacer si nécessaire. Les cordages sont-ils en bon état? Avez-vous contrôlé la bouée? Lorsqu’un dommage était prévisible compte tenu du mauvais état du matériel, les propriétaires risquent également de devoir payer une grosse somme.
Et quels sont les risques encourus sur l’eau?
Sur l’eau, les orages sont un peu moins ravageurs qu’au port. Si un orage éclate, il est possible de prendre des mesures stratégiques afin d’éviter que le bateau soit endommagé et, bien sûr, pour protéger l’équipage. C’est une situation que j’ai moi-même vécue plusieurs fois.
Les voiliers chavirent-ils souvent?
Les pertes totales sont assez rares. Si vous disposez d’une assurance All Risk, c’est elle qui prendra le sinistre en charge. Si vous avez souscrit une casco partielle, chaque sinistre sera examiné au cas par cas.
Si je tombe en panne sur l’eau, l’assurance me couvre-t-elle?
Oui, si vous aviez couvert ce risque. Avec notre nouveau module complémentaire «Assistance en cas de panne», les frais sont pris en charge jusqu’à concurrence de 2000 CHF. Les conséquences financières du remorquage sont donc couvertes. Si, une fois au milieu de l’eau, le moteur ne veut plus démarrer, vous pouvez simplement appeler le service de sauvetage ou la police du lac, qui vous ramènera au rivage en toute sécurité. Quelques bateaux d’un âge avancé naviguent sur les eaux suisses, et dans ce cas, le module complémentaire Assistance peut être utile.
Les voiliers nécessitent-ils une assurance particulière?
Non. Pourquoi compliquer les choses: nous n’opérons aucune distinction entre les bateaux à moteur et les voiliers. Peu importe le nombre de mâts, le moteur, les équipements ou la voilure: c’est la valeur du bateau qui compte. C’est elle qui sert de base au calcul de l’assurance.
L’assurance des bateaux d’AXA est-elle valable uniquement sur les lacs suisses?
Non. Si le bateau est transportable, vous pouvez naviguer à l’étranger, sur lac ou sur mer. En principe, l’assurance couvre toutes les eaux intérieures européennes et les ports qui vont de pair. Il est également possible de naviguer dans les eaux côtières européennes tant que le bateau est visible depuis la côte et se situe à moins de six milles marins de la côte.
La navigation en haute mer dans la zone B est aussi couverte si la construction et l’équipement du bateau ainsi que le certificat de capacité du conducteur répondent aux conditions de l’Office suisse de la navigation maritime. La zone B comprend la mer Méditerranée, y compris les détroits et les mers intérieures limitrophes, ainsi que les eaux atlantiques limitrophes à l’intérieur des limites définies.
Et si je prévois de réaliser un tour du monde?
AXA vous couvre intégralement, y compris dans les eaux internationales. Dans le cadre de la navigation en haute mer (zone C), tous les bateaux sont assurés dans le monde entier. Cela vaut même pour les bateaux qui ont été achetés et dont le mouillage se situe à l’étranger, pour autant qu’ils naviguent sous pavillon suisse. Pour ceux qui battent pavillon étranger, AXA propose une protection complète par le biais de son partenaire international «Lloyd’s of London».
Je loue un bateau. De quelle assurance ai-je besoin?
S’agissant des bateaux de location, une assurance de la responsabilité civile est indispensable. Le module complémentaire «Utilisation de véhicules de location et d’autopartage» peut en outre se révéler judicieux. Une assurance pour la conduite de véhicules de tiers ne serait pas suffisante dans ce cas.