Après Pâques, nombre d’automobilistes abandonnent leurs pneus d’hiver pour les pneus d’été. Mais que faire s’il se remet à neiger en plaine au printemps? Et qu’en est-il de la responsabilité en cas d’accident? Patrick Villiger, expert d’AXA, nous répond.
En général, non. Même le fait de rouler en hiver avec des pneus d’été ne constitue pas forcément une faute grave. C’est plutôt le comportement au volant qui est déterminant. Peu importe que vous rouliez avec des pneus d’hiver ou d’été, l’essentiel est d’adapter votre conduite à la situation et à l’équipement du véhicule.
Quelqu’un qui roulera par exemple en plaine sur une route enneigée devra être faire preuve de prudence et anticiper, surtout avec des pneus d’été. Il s’agit de modérer sa vitesse, de freiner sans à-coups et de respecter les distances de sécurité. Cependant, si vous prévoyez d’emprunter un col enneigé, il est évident que la voiture devra être équipée en conséquence.
Si son comportement est reconnu comme une faute grave, le conducteur ou la conductrice devra peut-être prendre une partie du dommage à sa charge. Il est possible de couvrir ses arrières dans ce genre de situation en souscrivant une protection pour faute grave, ce qui n’est pas le cas pour d’autres délits liés à une faute grave.
Pour les chauffards et les automobilistes qui causent un dommage sous l’emprise de l’alcool, de stupéfiants ou de médicaments, ou sous l’effet de la fatigue, les conséquences financières sont inévitables. En effet, les assureurs sont tenus de par la loi de se retourner contre le conducteur ou le détenteur du véhicule.