17.11.2022
La situation actuelle sur les marchés du gaz et de l’électricité met à rude épreuve de nombreuses PME en Suisse. Comme le montre une enquête d’AXA, si près de la moitié d’entre elles se sont dotées d’une stratégie de durabilité, la mise en œuvre de celle-ci laisse encore à désirer. De plus, seule une PME sur huit connaît ses émissions de CO2.
Inflation, difficultés d’approvisionnement et donc de production, risque de pénurie d’énergie: les PME suisses font actuellement face à des défis de taille. D’après un sondage mené par la société de conseil EY, près de 90% des entreprises interrogées s’attendent à une nette augmentation des prix de l’énergie l’an prochain. Elles sont dès lors de plus en plus nombreuses à engager des mesures afin de réduire leurs coûts dans ce domaine. Un constat qui est d’ailleurs confirmé par une enquête d’AXA Suisse: la moitié des entreprises interrogées ont indiqué s’être d’ores et déjà dotées d’une stratégie en matière de durabilité, cette part étant même de 84% dans les PME de 50 salariés ou plus.
Dans le cadre de cette enquête d’AXA auprès des PME menée en partenariat avec Sotomo, seules 28% des entreprises interrogées ont déclaré mettre en place des critères de durabilité afin de faire baisser leurs coûts. Pour 54% d’entre elles, il s’agit avant tout d’économiser les ressources. Elles sont par ailleurs 43% à considérer que l’adoption d’une stratégie de durabilité va dans le sens de leurs valeurs cardinales. En revanche, elles ne sont que 15% à dire qu’elles prennent de telles mesures afin de soigner leur réputation. À noter que 15% des entreprises sondées ne voient toujours aucune raison de mettre en place des critères de durabilité.
Même si, d’après l’enquête, une entreprise sur deux dispose d’une stratégie de durabilité, des arguments plaident manifestement contre l’adoption d’une telle stratégie: une PME sur cinq se dit dissuadée par les obstacles bureaucratiques liés à la mise en œuvre de critères de durabilité écologique, et elles sont même 30% à être de cet avis si l’on ne considère que celles qui emploient 10 personnes ou plus. Parmi les autres freins figure également le manque de personnel ou de ressources financières: une PME sur six a invoqué cette raison pour expliquer l’absence de mesures de durabilité en son sein. Enfin, 15% des entreprises interrogées estiment que le jeu n’en vaut pas la chandelle du point de vue économique, et un pourcentage équivalent balaie ces mesures en considérant qu’elles tiennent plus de la mascarade que de l’action (greenwashing).
Concernant la neutralité carbone, une entreprise sur cinq seulement a répondu s’être fixé pour objectif de l’atteindre, alors que ce n’est pas d’actualité pour 60% des entreprises sondées. Elles sont également rares à connaître leurs émissions de CO2: seule une PME sur huit est au courant de son volume d’émissions. Même parmi celles qui visent la neutralité carbone, elles sont moins d’un tiers (32%) à connaître leur émissions de CO2. «AXA propose à sa clientèle de PME toute une gamme de services pour une meilleure protection du climat dans l’entreprise. Grâce au nouveau calculateur rapide de CO2 disponible sur notre site Internet, les entreprises peuvent estimer gratuitement et sans engagement leur empreinte carbone», déclare Dominique Kasper, responsable Property & Casualty chez AXA Suisse.
Des différences s’observent également pour ce qui est des mesures déployées: 67% des PME interrogées ont indiqué trier leurs déchets et veiller à un usage parcimonieux des emballages. Dans les domaines de l’énergie et de la mobilité, on constate que ce sont avant tout les PME de grande taille qui ont pris de premières mesures: la moitié environ des PME employant entre 50 et 250 personnes ont répondu utiliser des appareils à basse consommation ou de l’électricité verte, et le constat est similaire quand il s’agit de réduire les voyages d’affaires ou d’encourager le télétravail et les déplacements en transports publics.
Au moment d’effectuer des commandes, la prise en compte des émissions de CO2 n’est pas encore entrée dans les mœurs: 7% seulement des petites PME et 10% des moyennes le font ou forment leur personnel à agir en ce sens, et même parmi les grandes PME (jusqu’à 250 salariés), à peine 15% prennent ce critère en considération.
Le bilan relatif au parc automobile n’est pas plus flatteur: les entreprises ne sont que 10% à appliquer des incitations à utiliser les transports publics ou à avoir plafonné les émissions de gaz à effet de serre de leurs véhicules utilitaires. Néanmoins, environ 25% des PME disent attacher de l’importance aux trajets courts ou au choix de fournisseurs climatiquement neutres, alors que les entreprises plus petites misent davantage sur une utilisation économe en ressources de leur système informatique.
Il ressort également de l’enquête qu’un quart des PME interrogées se sentent désavantagées par rapport aux grandes entreprises dans un contexte où les critères de durabilité écologique prennent une importance croissante, cette part étant même de 44% chez les entreprises de taille moyenne (de 10 à 49 salariés). «Contrairement aux grands groupes, les PME ne disposent souvent pas de moyens financiers ou en personnel suffisants pour mettre en œuvre une stratégie de durabilité ambitieuse, comme le montrent les résultats de l’enquête. Peut-être est-ce la raison pour laquelle elles se sentent désavantagées», relève Dominique Kasper.
Pour l’heure, la pression extérieure qui s’exerce pour pousser les entreprises à prendre des mesures durables ne semble pas très forte: près de la moitié (45%) des PME interrogées ont indiqué ne pas percevoir d’exigences en ce sens de la part de l’opinion publique, des médias, de leur personnel ou de leur clientèle. Pour autant, les PME ont, elles aussi, tout intérêt à se doter d’une stratégie de durabilité: «Les ressources mondiales se raréfient, ce qui tire les prix vers le haut, et le thème du développement durable revêt une importance croissante pour les consommateurs et les consommatrices. Savoir identifier tôt les changements et les tendances et y réagir est donc un atout pour les PME», souligne le responsable P&C.
Quelque deux millions de clients en Suisse font confiance à l’expertise d’AXA dans l’assurance de personnes, de choses, de la responsabilité civile, de la protection juridique, dans l’assurance-vie ainsi que dans la prévoyance santé et la prévoyance professionnelle. Aux côtés des particuliers et des entreprises auxquels elle propose des produits et des services innovants, notamment dans la mobilité, la santé, la prévoyance et l’entrepreneuriat, relayés par des processus simplifiés et numériques, AXA encourage ses clients à avoir confiance en eux même dans les situations difficiles, à travers sa promesse de marque «Know You Can». Ses 4500 employés et 3000 collaborateurs de la Distribution s’engagent quotidiennement en ce sens. Comptant plus de 340 agences, AXA dispose du réseau de distribution le plus dense de Suisse dans la branche de l’assurance. AXA Suisse fait partie du Groupe AXA et a réalisé en 2021 un volume d’affaires de 5,5 milliards CHF.